Le spectacle
Après des millénaires seule sur son île, Calypso raconte son histoire. D’abord otage pendant la grande guerre qui a opposé le nouveau Roi des dieux à Cannibale, elle est bannie pour avoir usé de sa liberté à peine retrouvée. Précipitée sur un caillou pelé, balayé par le vent, elle ne se laisse pas abattre et décide de transformer sa nouvelle prison en un lieu propice à la vie.
Un texte proposé par Pierre-Yves Meyer et Caroline Bertran-Hours

Le Trailer
Le théâtre
Le travail de mise en scène et de direction d’actrices de Caroline Bertran-Hours interroge l’adresse : A qui parle t-on ? Quel rapport instaurer avec le public ? Quel rôle lui donner selon les situations ?
Il explore aussi les façons dont circule la parole : Et si toutes les filles au plateau étaient de possibles Calypso ? Qu’est-ce que cela raconterait ?
Comment manifester la complexité des enjeux de pouvoir et ses ambiguïtés ? Comment émerge et se déploie concrètement une identité ?
Et tant d’autres questions qui animent la recherche avec les comédiennes et le dialogue :
Avec le texte, pour retravailler parfois l’écriture au plateau.
Avec la scénographe, dont les propositions plastiques influencent le cours du jeu, et qui invente aussi à l’écoute du travail de mise en scène.
Avec les musicien.ne.s dont la présence fait tout autant théâtre que musique.
La musique
Les compositions de Pierre-Yves Meyer, ponctuellement assisté par Matthieu Béramis, invitent au voyage. Elles abolissent les frontières physiques de l’espace et du temps, invitant le spectateur à passer du baroque au contemporain, du traditionnel grec ou turc à l’électro, de la chanson française à la musique instrumentale.
Merveilleusement servie par un effectif instrumental et vocal à géométrie variable grâce aux compétences multiples des musicien.ne.s et des comédiennes, la musique de Calypso est tiraillée entre une dimension violente, percussive, et une inspiration mélodique, à l’image de l’héroïne, aux prises entre un pouvoir qui l’opprime et le jaillissement de son chant intérieur.
Les Arts Visuels
Un cimetière où flottent des os. Quelques mines, à moins que ce ne soient des planètes. La mer, tout autour. Un jardin renversé, tombé du ciel, qui donne la vie là où la mort régnait. Un nuage de passage.
Les créations visuelles de Gözde Robin travaillent les tensions entre éléments organiques et inorganiques, pour produire des objets qui semblent chercher leur place dans le temps et l’espace. En évolution permanente tout au long du spectacle, elles invitent le spectateur à considérer chaque fragment de ce monde où le passé, le présent et le futur ne cessent de se mêler.
L’équipe de Calypso
Crédits photos : Sébastien Terrié